Voilà un sujet qui m'a fort intrigué en regardant la télévision allemande, ( oui, ne me prenez pas pour une folle ),
le Piratenpartei Deutschland. Le principe du parti pirate est simple : pour contrer les lois visant à limiter les libertés d'internet, le parti se fonde sur une population d'internaute, se réunissant, votant des élu via le net, ayant ainsi la légitimité du " vrai peuple", défendant les " bons intérêts".
Or, le parti pirate est entré à la chambre parlementaire allemande fin septembre 2011. Leur champs d'action concerne maintenant toutes les loi soumises au débat en allemagne.
Conçue comme un outil au service de la
«démocratie liquide», un mélange de démocratie directe et indirecte, qui permet à chaque participant de décider lui-même dans quelle mesure il veut faire valoir ses propres intérêts ou être représenté par les autres, cette plateforme compte aujourd'hui environ 6.000 utilisateurs, et plus de 1.600 sujets en discussion. La transparence étant l'un de leurs maîtres-mots, les pirates mettent aussi un point d'honneur à filmer ou enregistrer leurs réunions, qui sont retransmises en live sur le web.
Dès leur arrivée au Parlement de Berlin, ils ont imprimé leur style décontracté dans les assemblées plénières, alternant prises de parole frisant l'insolence et repli derrière leurs écrans pour marquer leurs divergences. Ils ont aussi demandé – sans succès – à ce que les voitures de fonction mises à la disposition des parlementaires soient remplacées par des vélos et des abonnements de métro.
Les autres partis leur reprochent avant tout de ne pas vouloir se positionner en fonction du clivage traditionnel gauche-droite, refus qui cacherait selon eux un programme politique inconsistant, et de n'être qu'en somme qu'un
«parti protestataire classique», selon les mots d'Angela Merkel. Pétri par la philosophie libertarienne, le vaste programme des pirates reprend notamment le principe de l'allocation universelle, un revenu de base qui serait garanti à tous les citoyens sans exigence de contrepartie, et convoque pêle-mêle l'ouverture des marchés, la légalisation des drogues, la gratuité des transports publics, la séparation de l'Église et de l'État, l'instauration de la loi du sol ou encore la mise en place d'une politique énergétique durable.
L’image est tirée d’un article très intéressant de Sammy Zimmermann, déjà vieux de deux ans, mais toujours actuel sur le fond. Dans le triangle qu’il propose l’axe habituel droite gauche est reconnaissable en bas. L’axe vertical est libertaire-restrictif. Il manque souvent dans les analyses politiques habituelles. Cet axe permet de distinguer les positions politiques du SPD, des Verts et de Die Linke. Les Pirates se distinguent assez nettement de ces trois partis même si sur l’axe droite-gauche ils n’en sont pas très éloignés.
L
a position des Pirates est décrite comme « humaniste » dans le schéma (NdT 1) ce qui tente de résumer les emplois fréquents par les pirates des termes de « neutralité de la plateforme (fr) » et de « participation ». Les revendications apparemment éparses des Pirates prennent sens lorsqu’on les regarde de ce point de vue (NTD2)
Voici quelques informations, pour ceux qui ne seraient pas très au courant.J'ai trouvé ce parti, ou plutôt le mouvement, très interessant.
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